Bonne nouvelle ! La réciprocité dans l’Eure enfin !!!

Originaire de la Loire, département historique du club halieutique et antre de la réciprocité, j’ai enfant toujours eu l’habitude de pouvoir passer d’un bassin versant à l’autre sans me soucier « de la réciprocité » car le domaine halieutique ligérien m’offrait plusieurs milliers de kilomètres  de rivières publiques.

J’ai lutté activement au sein d’une AAPPMA locale contre l’apparition du premier parcours privé du département sur l’Aix.

Alors imaginez ma surprise et ma déception quand je suis arrivé dans l’Eure, il y a bientôt 14 ans et que j’ai découvert « L’inorganisation de la pêche » dans ce si beau département.

Des rivières magnifiques, l’Andelle, l’Epte, l’Iton et la Charentonne s’offraient à moi mais sur des parcours saucissonnés en tronçons ridicules  alors que les plus beaux parcours restaient privés et accessibles aux plus gros revenus.

Il y avait de quoi être écœuré de pratiquer notre magnifique sport. Le manque  d’accès à des parcours dignes de ce nom avec  une seule carte de pêche entrainait inexorablement le nombre de pêcheurs à la truite à la baisse et les AAPPMA dans des écueils financiers.

De moins en moins de moyens, moins de projets et rapidement une attractivité inexistante. Les tentatives de parcours publics payant avec un supplément n’ont faites qu’amplifier le phénomène…. Heureusement certaines associations dont celle d’lton, ont œuvrés pour une gestion plus globale et moderne des écosystèmes qui a permis de dynamiser l’image de la pêche Euroise.

Malgré cela toujours peu ou pas de contrats de rivières et une visibilité à long terme toujours aussi  morose.

Bien évidemment en voyageant  et en découvrant de multiples modes de gestion, je me suis fait une vision personnelle très précise et je pense aujourd’hui que le tout public n’est pas une solution idéale et qu’il faut un savant compromis entre des parcours « privés élitistes » (servant parfois de laboratoire d’expérimentation) et des parcours publics parfaitement gérés.

 L’exemple Irlandais en est une parfaite illustration.

Ce dont je suis convaincu, c’est que certaines rivières normandes ont un potentiel piscicole incroyable assez proche des rivières « transmanche » mais aujourd’hui l’absence de gestion globale les limite à des rangs bien peu conformes à leurs statuts.

Alors on ne peut que se réjouir de la mise en place d’une telle initiative qu’un timbre « réciprocité » à 7 euros  qui ouvre la plus grande partie des rivières du département à tous les pêcheurs.

Il faut régénérer les effectifs, car même si la proximité des fortunes parisiennes bloquera  toujours l’accès à certains parcours, la balance peut s’équilibrer et ainsi faire prendre conscience aux élus locaux que les rivières normandes peuvent contribuer à l’attractivité de leurs territoires et devenir à terme une source de développement touristique et économique de la région.

Alors milles mercis à  la fédération de pêche de l’Eure, qui en quelque années avec l’apparition de la carte en ligne, la mise en place de la réciprocité et la rédaction d’un guide digne de ce nom a tout mis en œuvre pour relancer la fréquentation des sociétés de pêche.

Bien il est évident, il conviendra de dresser un bilan au bout d’un an et voir l’impact réel de cette mesure et juger ainsi de son efficacité, mais on ne pourra plus tirer sur l’ambulance et s’ériger en victime et dire que nos gestionnaires n’ont rien fait d’innovant et de de volontaire.

Alors pêcheurs Eurois à vous de jouer, vous pouvez enfin prendre votre destin halieutique en main en courant tous au bord de l’eau libre réciprocitaire.

Le lien pour le sîte internet de la fédération

http://www.eure-peche.com/reciprocite-eure